Chirurgie réfractive : « Une liberté retrouvée »
Anne Montandon, chanteuse lyrique, a subi avec succès une chirurgie réfractive. Son témoignage.
Sa myopie se déclare à l’adolescence. Assez vite, Anne Montandon porte des lentilles. Mais avec le temps, ses yeux les rejettent. Elle se tourne alors vers la chirurgie réfractive et retrouve le plaisir de vivre sans lunettes.
« Je détestais porter des lunettes pendant les concerts. On doit regarder le chef, la partition, s’adresser au public tout en chantant. Et il faut sans cesse les remettre en place. Je n’étais vraiment pas à l’aise. C’était une barrière entre le public et moi », se souvient Anne Montandon, chanteuse lyrique. La jeune femme souffre de myopie depuis l’adolescence, comme ses parents et sa soeur. Elle a bien essayé de faire sans lunettes, « mais je me trompais de bus », raconte-t-elle. Anne n’aime pas porter ses lunettes : « Ce n’est pas facile de se maquiller. Cela paraît futile, mais quand on est sur scène, c’est important. Et puis, il n’est pas évident de conjuguer l’accessoire avec le costume lorsqu’on chante un opéra ! »
Très vite, elle troque ses lunettes pour des lentilles : « J’en ai porté pendant vingt ans. Je les mettais de 7 heures du matin jusqu’à minuit. À force, je les supportais de moins en moins. Avec le temps, mes yeux ont fait comme un burn-out ! », illustre la soprano. Vers l’âge de 25 ans, les premiers problèmes surviennent : « J’ai eu ce qu’on appelle des kératites. Les lentilles attaquaient ma cornée, c’était hyper douloureux. » Un samedi soir, elle s’inquiète d’un voile blanc devant les yeux et de picotements qui lui donnent l’impression d’avoir du sable à l’intérieur. Ces sensations plus que désagréables la conduisent aux urgences ophtalmiques. On la soigne, mais le problème persiste et revient quelques années plus tard.
Franchir le pas de la chirurgie réfractive
Alors quand Anne Montandon reçoit une offre de son assurance maladie pour une chirurgie réfractive visant à corriger définitivement sa myopie, elle décide de franchir le pas. « Je supportais de moins en moins mes lentilles. Et mon ophtalmologue m’a confirmé que l’opération était possible dans ma situation. » Motivation supplémentaire, la jeune femme prévoit alors de se marier et aime l’idée de ne pas avoir à se soucier de ses lentilles ou de ses lunettes le jour J. Elle se tourne alors vers l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, où elle passe tous les tests nécessaires. « Je connaissais quelqu’un dans le domaine, indique Anne Montandon. Elle m’a garanti
qu’ils avaient les équipements les plus performants. » La jeune femme n’est pas spécialement inquiète à la perspective de subir cette chirurgie, elle qui s’était fait opérer quelques années plus tôt du cerveau.
Un résultat magique
Elle se lance presque les yeux fermés dans cette nouvelle intervention, qui se pratique en ambulatoire. L’opération, même si elle est rendue possible grâce à une technologie de pointe, est, du point de vue du patient, assez simple : « On est couché sur une table, durant deux à trois minutes. Le médecin reste à nos côtés pour vérifier que tout se déroule bien. On doit rester immobile et regarder le laser préalablement programmé. Ensuite, il travaille tout seul ! C’est vraiment rapide et impressionnant car on voit tout de suite net. » Les suites sont en revanche plus contraignantes : « Les premiers jours, c’est douloureux, les yeux coulent beaucoup. C’est comme si on avait constamment quelque chose dedans. On doit mettre des gouttes toutes les heures. Le médecin m’a dit que mes meilleurs amis seraient le noir et mon lit… et c’était tout à fait vrai ! » Heureusement, deux jours plus tard, ces douleurs disparaissent. Durant dix jours, la soprano admet voir un peu trouble en fin de journée : « L’oeil doit cicatriser. Il est plus sec. J’avais prévu deux semaines sans concert. »
Un investissement qui en vaut la peine
Le résultat, Anne le qualifie de magique : « Au réveil, c’était drôle, j’avais le réflexe de chercher mes lunettes sur ma table de nuit, et le soir celui de vouloir les enlever pour aller dormir. » Cette nouvelle vie sans lunettes l’enchante. Certes, ses yeux sont un peu plus sensibles à la lumière ou lorsqu’elle se maquille, mais cette sensibilité diminue avec le temps. Il ne faut toutefois pas négliger le suivi postopératoire qui dure environ six mois. « On est très bien accompagné, le personnel est très gentil et professionnel. » Une période pendant laquelle il ne faut pas oublier de mettre des gouttes, qui ont aussi un prix dont il convient de tenir compte. « L’intervention est en elle-même un investissement, mais c’est acceptable du fait du confort supplémentaire que cela offre. Et puis les lunettes et les lentilles aussi ont un certain coût. Je ne regrette pas, c’est une liberté retrouvée ! » Débarrassée de sa myopie, Anne savoure de pouvoir désormais monter sur scène sans lunettes. Un changement entériné sur son permis de conduire, où elle n’est officiellement plus porteuse de lunettes.
Innovations en direct du Centre de chirurgie réfractive
Depuis 1993, le Centre de chirurgie réfractive (CCR) de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin a à son actif plusieurs milliers d’interventions réalisées dans un environnement hospitalier hautement spécialisé, offrant une sécurité maximale et une infrastructure de pointe. Parmi les techniques (laser) utilisées, le Femtolasik, qui consiste à modifier l’épaisseur et la forme de la cornée, après découpe d’un volet de tissu cornéen. Elle permet de corriger la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme dans des valeurs élevées. Avec la PRK (photorefractive keratectomy), le laser agit directement à la surface de la cornée pour en modifier la forme. Plus récente, la trans-PRK permet une opération sans contact direct avec l’oeil et d’excellents résultats. Ce traitement est généralement choisi pour les myopies faibles à modérées et les astigmatismes faibles.