
Comment bien mettre ses gouttes oculaires, l’infographie
Pour traiter certaines pathologies ou en prévision d’un examen, des gouttes oculaires sont parfois nécessaires. Un geste délicat qui demande une certaine habileté. Quelques conseils pour bien les appliquer.
Les bons gestes
1. Lavez-vous soigneusement les mains pour éviter toute contamination de l’œil.

2. Si nécessaire, nettoyez l’œil avec du coton imbibé avec du sérum physiologique afin d’éliminer les sécrétions.

- 3. Face à un miroir si nécessaire, inclinez autant que possible la tête en arrière et regardez vers le haut.

4. Tirez la paupière inférieure vers le bas en regardant toujours vers le haut pour éviter de cligner des yeux.

5. Administrez une goutte dans l’angle externe de l’œil, sur la paupière inférieure. Attention à ne pas toucher la surface de l’œil avec l’embout de la pipette pour éviter d’endommager la cornée.

6. Fermez doucement l’œil pendant 1 minute et appuyez en même temps sur le coin interne pour augmenter le temps de contact.

Ce à quoi il faut faire attention
• Veillez à vous munir du bon produit avant l’application (d’anciennes gouttes restées dans un tiroir ne sont pas forcément adaptées à un nouveau problème).
• Respectez les dates de péremption. Elles garantissent l’efficacité du principe actif.
• Conservez le produit selon les recommandations de la notice, notamment pour limiter le risque infectieux.
• Toute rougeur oculaire, brûlure ou gêne qui persiste plusieurs jours après l’application doit vous amener à consulter.
Et chez les enfants?
Si besoin, l’enfant peut être installé sur les genoux d’un adulte pour le rassurer. Autre stratégie : lui proposer de s’allonger sur le dos, yeux fermés, pour ensuite venir placer quelques gouttes oculaires au niveau du canthus interne (angle de l’œil proche de la cloison nasale qui forme une sorte de cuvette). Le liquide pénétrera spontanément quand l’enfant ouvrira les yeux.
Circulation du liquide lacrymal
Après instillation des gouttes, celles-ci vont rejoindre la circulation lacrymale.
1. Absorption
Les collyres peuvent agir en surface ou en pénétrant à travers la cornée.
2. Distribution
Le principe actif du produit est distribué aux structures tissulaires de proximité.
3. Élimination
Une grande partie du collyre est évacuée par le canal lacrymal.

Les différentes familles de gouttes
Les collyres peuvent être préconisés dans une large variété de situations. En voici les principaux types :
- Les antiglaucomateux : pour les problèmes de tension oculaire (glaucome par exemple).
- Les antibiotiques : pout traiter les infections, dans un cadre curatif ou préventif.
- Les gouttes hydratantes : pour remédier à la sécheresse oculaire.
- Les gouttes mydriatiques et myotiques : pour dilater ou contracter la pupille en vue d’un examen ou d’un traitement.
- Les anti-inflammatoires, avec ou an stéroïdes.
- Les anesthésiants : pour pallier une douleur oculaire de surface importante (traumatisme par exemple), pour l’extraction d’un corps étranger, une petite chirurgie oculaire ou encore en vue d’une tonométrie par aplanation (examen permettant de mesurer la pression intraoculaire).
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