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Photo du Professeur Claude Gailloud
Dossiers spéciaux

Le Professeur Gailloud a fait rayonner l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin à l’internationale

Temps de lecture: 4' Posté le Par Esther Rich

Hommage.

Chef de service de 1978 à 1996, Claude Gailloud est décédé en avril dernier.

Le Professeur Claude Gailloud a pris sa retraite en 1996, à l’âge de 66 ans. Il est resté un ami fidèle de la Fondation Asile des aveugles et se faisait un point d’honneur à assister à toutes ses assemblées annuelles pour prendre connaissance des développements de son cher hôpital et y retrouver ses anciens collègues.

Pendant presque vingt ans, de 1978 à 1996, il a été directeur du service universitaire d’ophtalmologie et médecin-chef de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin. Une fonction qu’il exerça avec passion et professionnalisme. « Depuis son décès, j’ai reçu énormément de lettres d’anciens collègues, étudiants ou même de patients me disant à quel point mon père a changé leur vie. Il était apprécié de tout le monde, car il se rendait disponible, avec le souci constant de mettre en avant et favoriser la carrière de ses collègues et élèves, la qualité première d’un grand professeur et enseignant. Il a également ouvert les portes de l’Hôpital aux femmes, en leur permettant de travailler à mi-temps et de pouvoir ainsi concilier vie de famille et vie professionnelle », explique Catherine Gailloud Dumuid, sa plus jeune fille.

C’est sous la direction de Claude Gailloud, que d’importants travaux de rénovation de l’hôpital lausannnois se sont poursuivis avec un agrandissement de la Policlinique vers le nord sur toute la longueur de l’EMS Recordon, achevé en 1985. Ces travaux, qui ont duré 5 ans, ont été un casse-tête de planification quand on pense que l’Hôpital, la Policlinique et les urgences ainsi que l’Institut sont restés ouverts sans interruption durant toute la période ! C’est également lors de ses années passées à la tête de l’Hôpital que la capitale vaudoise acquiert une renommée internationale dans le domaine de l’ophtalmologie, science en plein développement. Le Prof. Gailloud a introduit en Suisse le traitement conservateur des tumeurs intraoculaires et suivi de près le développement des techniques et des thérapies dans cette spécialité.

Dans un article paru dans le magazine Bienvu consacré aux 180 ans de la Fondation, il décrit l’atmosphère de l’Hôpital quand il l’a rejoint dans les années 60 : « Dès mon arrivée, j’ai ressenti une certaine tendresse pour cet hôpital et perçu la force de son histoire. Il découlait de tout cela une ambiance chaleureuse et aussi un mélange de liberté intellectuelle, de recherches et d’activités intenses assez fascinant. » Il parle aussi de l’ophtalmologie comme d’une discipline exigeante, requérant un engagement total, permanent et enthousiaste, parce que : « presque personne, dans sa vie, n’échappe à un problème oculaire. Dès lors, pouvoir le résoudre, c’est aussi contribuer à améliorer la qualité de vie de la personne et parfois même changer le cours de son existence. »

« Mon père voyageait beaucoup, il se rendait à des congrès aux quatre coins du monde. Mes parents étaient venus me rendre visite aux Etats-Unis, où j’habitais. Ils avaient enchaîné les déplacements et les décalages horaires ! »

Après des études de médecine à Lausanne, Claude Gailloud a fait plusieurs stages à l’étranger, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, entre autres. Il a été Président de la Société suisse d’ophtalmologie et du club Jules-Gonin. En 1974, il a reçu, le prestigieux prix Alfred Vogt. En 1987, il a joué un rôle déterminant dans la création de l’IRO, l’Institut de recherche en ophtalmologie de Sion qui a permis au Valais de bénéficier du premier centre de recherche de type universitaire.

Né à Rougemont en 1930. Claude Gailloud y rencontre Betty, celle qui va devenir son épouse et la mère de ses cinq enfants. La famille apprécie le Pays-d’Enhaut et la montagne. Ils y passent leurs weekends et leurs vacances.

Après sa retraite, l’éminent professeur continue à se rendre régulièrement dans le chalet de Rougemont, construit par son grand-père. Betty et Claude Gailloud ont toujours autant de plaisir à randonner ensemble, jusqu’au décès de cette dernière en 2016. Claude Gailloud, et sa fille Catherine, ont continué à faire de grandes balades en altitude ou en plaine, jusqu’à peu de jours avant son décès. « Il n’a cessé d’être actif. Il s’occupait également toujours de son jardin de sa maison de Renens, où j’ai grandi. Ce printemps, son jardin est magnifiquement fleuri », précise Catherine Gailloud Dumuid. Elle se rappelle également que ses parents n’aimaient pas le luxe. « Notre maison de Renens est une villa toute simple. Elle n’a rien d’ostentatoire. Mon père était peu intéressé par les biens matériels », conclut-elle.

Photo du Professeur Gailloud dans sa maison à Renens
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