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Adhanom, réfugié erythréen en insertion professionnelle grâce à PORTAILS
Chez nous

Des fonds pour promouvoir l’inclusion professionnelle

Temps de lecture: 4' Posté le Par Esther Rich

Le service PORTAILS a obtenu des soutiens financiers pour mener à bien des projets visant à soutenir l’insertion des personnes malvoyantes dans le monde du travail.

Lorsqu’une personne est atteinte d’un déficit visuel (DEVI), le monde du travail peut lui sembler hors de portée. Le service PORTAILS a pour mission d’accompagner les personnes malvoyantes dans leur orientation professionnelle, leur parcours de formation, ainsi que de leur apporter un soutien et de leur proposer des évaluations psychologiques.

Un des projets sur lequel se penche actuellement toute l’équipe de PORTAILS est l’adaptation des outils d’orientation professionnelle (OP) afin qu’ils puissent être utilisés par et pour des personnes DEVI. Un article a été publié en collaboration avec la Haute école de gestion HEG Arc de Neuchâtel. Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’accessibilité universelle et d’équité.

Baptisé TESTOP, ce vaste programme a reçu le soutien financier – à hauteur de 47 000 francs – du Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées (BFEH). Aline Leavy, responsable de PORTAILS explique : « La plupart des tests d’orientation professionnelle ne sont pas adaptés aux personnes ayant un déficit visuel. Soit ils ne sont pas techniquement accessibles, car la synthèse vocale n’est pas compatible, par exemple ; soit leur contenu n’est pas adéquat, ce qui ne permet pas de générer des résultats fiables et interprétables ». Autre exemple d’inadéquation : les tests cognitifs permettant d’évaluer les aptitudes (ou l’intelligence). En plus des problématiques déjà mentionnées, « les tâches sont chronométrées, ce qui n’a pas de sens lorsque les individus ont besoin de plus de temps en raison de l’utilisation de leurs moyens auxiliaires », précise Claire Lam, psychologue en orientation professionnelle.

L’équipe de PORTAILS est en train de passer en revue deux grandes plateformes d’évaluation. « Nous allons ensuite émettre des recommandations afin de les rendre accessibles aux personnes DEVI. Nous travaillons également sur la traduction d’un outil d’évaluation du développement général pour enfants et adolescents, qui a déjà été adapté pour le public DEVI en allemand », poursuit la psychologue. Ce projet est en discussion avec les universités de Genève et Lyon 2[1].

Améliorer les compétences socio-émotionnelles

Un autre projet, qui a reçu cette fois 44 000 francs de la Loterie Romande, concerne les aptitudes sociales et émotionnelles des personnes malvoyantes. Elles peinent parfois à interagir avec leur entourage car elles ne sont pas en mesure de décoder certaines mimiques ou certains gestes de leurs interlocuteurs ou interlocutrices qui fournissent pourtant des informations importantes. « La vue contribue à déchiffrer les émotions et la communication non-verbale. Les personnes DEVI peuvent avoir des difficultés à demander de l’aide, elles peuvent aussi être très introverties ou, à l’inverse, se comporter de manière inappropriée, en se positionnant trop près de quelqu’un, par exemple. Tout cela influence leur cercle social parfois restreint », explique Aline Leavy.

Nous menons ce projet en collaboration avec les universités de Genève et de Fribourg. Le soutien financier obtenu permettra de financer le développement de formations spécifiques pour les jeunes et les adultes dispensées par PORTAILS.

Enfin, toute l’équipe de PORTAILS est heureuse d’avoir aidé les jeunes migrants et migrantes en situation de handicap visuel qui n’ont pas accès aux prestations des assurances sociales.  « Grâce à la Chaîne du bonheur et au Fonds Kamprad, notamment, notre service a pu leur proposer un soutien précieux dans leur formation professionnelle initiale, par exemple », précise Aline Leavy. Ce soutien a duré deux ans et nous espérons pouvoir prolonger ce partenariat important en faveur de l’inclusion sociale des personnes malvoyantes.


[1] Projet mené en collaboration avec le Prof. Edouard Gentaz, de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève et avec la Prof. Anna Rita Galiano, professeure en psychologie du handicap à l’Université Lumière Lyon2.

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