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Mattia Tomasoni et Kevin Muggler, lauréats du Prix Kattenburg 2025
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Lauréats du Prix Claire et Selma Kattenburg 2025

Temps de lecture: 2' Posté le Par Juliette Fahlenbrach

Deux projets novateurs récompensés par le Prix Claire et Selma Kattenburg 2025.

Le Prix Kattenburg 2025 distingue deux travaux de recherche prometteurs qui allient intelligence artificielle, neuro-imagerie et innovations diagnostiques.

Le premier projet, baptisé « ChoroX », est porté par le Dr ès sc. Mattia Tomasoni, à la tête de la plateforme RIO, spécialisée en imagerie oculaire en collaboration avec des biobanques du Royaume-Uni et d’Estonie. Son objectif est de mieux comprendre les causes génétiques et biologiques de la congestion veineuse choroïdienne, un trouble de la circulation sanguine dans la choroïde, une couche riche en vaisseaux située sous la rétine. Ce phénomène est notamment impliqué dans une maladie comme la choriopathie séreuse centrale (CSCR). La CSCR entraîne une accumulation de liquide sous la rétine, provoquant une vision floue ou déformée.

Pour identifier les mécanismes à l’origine de cette affection, l’équipe de recherche analysera plus de 80’000 images de l’œil (scans OCT) avec des outils d’intelligence artificielle capables de détecter automatiquement certains marqueurs de la maladie. En parallèle, des études génétiques à grande échelle (appelées GWAS) permettront de repérer les variations du génome associées à cette congestion veineuse. Une cohorte indépendante, issue de la biobanque estonienne, servira à valider les résultats. Des tests en laboratoire confirmeront la pertinence biologique des gènes identifiés, qui seront ensuite comparés aux gènes déjà connus dans la CSCR.

Le second projet récompensé, nommé « SCOPE-MS », est dirigé par le Dr Kevin Muggler. Il s’attaque à un défi de taille : la détection précoce de la sclérose en plaques (SEP). Cette maladie neurologique, complexe et difficile à diagnostiquer à ses débuts, peut affecter les mouvements oculaires, parfois de manière imperceptible. L’objectif du projet est donc de repérer ces troubles « silencieux » à l’aide d’un dispositif de suivi du regard (eye tracking) ultra-précis, l’EyeBrain T2.

Dans le cadre de l’étude, 30 patients atteints de SEP récente seront comparés à 30 personnes en bonne santé. Le dispositif analysera avec finesse des paramètres comme la latence (délai de réaction), la vitesse et la précision des mouvements oculaires. Ces données seront corrélées avec des résultats d’imagerie par résonance magnétique (IRM) afin de vérifier si les anomalies oculaires correspondent à des lésions cérébrales typiques de la SEP. Cette approche innovante pourrait ainsi ouvrir la voie à un outil de diagnostic précoce, non invasif, de la SEP.

Ces deux projets illustrent l’importance croissante de l’intelligence artificielle et des technologies de pointe pour faire progresser la compréhension et le diagnostic des maladies oculaires et neurologiques.

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