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Bienvu!

Chaque don compte

Temps de lecture: 4' Posté le Par Elodie Lavigne

De nombreux projets peuvent se réaliser grâce à la générosité des donateurs et des donatrices.

La Fondation Asile des aveugles bénéficie chaque année de nombreux dons privés. Quels que soient leurs montants, ils sont indispensables au développement des activités de la Fondation et de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin.

La Fondation Asile des aveugles est une institution à laquelle les gens aiment donner : « Nous recevons environ 1000 dons par année. Cela dénote une grande marque de confiance à notre égard », se réjouit Juliette Fahlenbrach, responsable du mécénat et des relations donateurs.

Cette générosité s’exprime de différentes façons. Plus de la moitié des sommes récoltées proviennent de dons testamentaires. Hormis ces legs et héritages, la Fondation peut compter sur des dons ponctuels ou réguliers. Ils sont effectués à titre privé ou émanant de fondations actives dans la recherche médicale, notamment. « Après avoir été soignées à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, des personnes donnent pour témoigner de leur reconnaissance. Certaines nous soutiennent depuis des décennies, c’est très émouvant », illustre Juliette Fahlenbrach. Les montants vont de quelques dizaines de francs par an à des dons beaucoup plus conséquents. Mais c’est bien connu, les petits ruisseaux font de grandes rivières. En la matière, il n’y a pas de petits gestes : « Pour faire avancer la santé visuelle, chaque don compte. Chacun et chacune, à son niveau, peut contribuer à quelque chose de plus grand », souligne l’experte.

Reconnue d’utilité publique, la Fondation Asile des aveugles reçoit des subventions de l’État, mais les dons privés ne sont pas pour autant que « la cerise sur le gâteau ». Au contraire, ils sont indispensables : « lls nous permettent d’aller beaucoup plus loin dans nos ambitions, notamment en ce qui concerne la recherche médicale et l’innovation », commente Juliette Fahlenbrach. « De nombreuses initiatives peuvent ainsi voir le jour : un laboratoire de recherche en 2003 ou encore le démarrage d’un programme d’insertion professionnelle pour les jeunes malvoyant-es, qui perdure ensuite grâce au financement de l’État », explique Muriel Faienza, responsable de la communication à la Fondation Asile des aveugles.

De nombreuses réalisations grâce aux dons

Les domaines qui peuvent profiter d’un soutien financier sont nombreux, au même titre que les bénéficiaires, parmi lesquels des enfants, des adultes et des personnes âgées atteints dans leur santé visuelle. Et pour cause, la Fondation Asile des aveugles recouvre plusieurs réalités : elle inclut un hôpital et un centre de recherche, un centre de compétences (le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue – CPHV), une plateforme dédiée à l’orientation, l’insertion et la réinsertion professionnelle (Portails) ainsi qu’un EMS (Clair-Soleil). « Les dons permettent à la Fondation d’être au plus près de ses différentes missions, allant du soin des patients et patientes au service à la communauté et au soutien des personnes les plus vulnérables », souligne Muriel Faienza. L’achat de lunettes ou la participation à des camps de sports pour les jeunes, par exemple, ont été rendus possibles grâce à eux.

Cette générosité est le pilier de notre histoire.

Muriel Faienza
Des dépistages gratuits des maladies oculaires chez les enfants et les adultes sont organisés grâce aux dons.
Des dépistages gratuits des maladies oculaires chez les enfants et les adultes sont organisés grâce aux dons.

Une grande part des dons est destinée à la recherche médicale et vise à mettre au point des traitements plus personnalisés ou plus efficaces pour différentes maladies de l’œil. Par exemple, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et le glaucome.

Le mécénat permet également à des tout-petits souffrant de rétinoblastome (cancer de l’œil) et résidant hors de Suisse de se faire soigner à l’hôpital par les meilleurs spécialistes. Mais les dons servent aussi à mettre en place des programmes de prévention. Par exemple, les journées gratuites de dépistage des maladies visuelles, en particulier celle dédiée aux enfants, ainsi que la récente campagne de sensibilisation à la myopie. Le Fonds Ingvar Kamprad financent ces deux actions. Les dons s’incarnent également dans des aménagements très concrets. C’est le cas avec la création d’une aire de jeu accessible au CPHV, un éclairage spécialement adapté pour les personnes avec déficience visuelle dans le hall d’entrée de l’EMS Clair-Soleil ainsi qu’un jardin des sens avec fleurs et plantes aromatiques.

Le Conseil de la Fondation se charge d’assigner les dons non affectés en fonction des priorités et des besoins institutionnels. Mais lorsque les donateurs et donatrices précisent une attribution à une thématique ou un projet en particulier, la fondation respecte évidemment leurs souhaits. « Nous gérons les dons avec professionnalisme et en toute transparence pour maintenir la confiance avec celles et ceux qui donnent », conclut Juliette Fahlenbrach.

William Haldimand (1794-1862), Collection du Musée Historique de Lausanne, Fonds Asile des aveugles.
William Haldimand (1794-1862), Collection du Musée Historique de Lausanne, Fonds Asile des aveugles.

Les dons, dans l’ADN de la Fondation

Le don est intimement lié à l’histoire de la Fondation Asile des aveugles. En 1843, Elisabeth Jeanne de Cerjat, opérée de la cataracte en Allemagne, est adressée, pour son suivi, au Dr Frédéric Recordon à Lausanne. Touchée par le sort des personnes malvoyantes et aveugles de son dispensaire, elle propose un soutien de 4’ 000 francs.

William Haldimand, grand mécène de Lausanne, complète ce don avec 32’ 000 francs pour créer la Fondation Asile des aveugles. Il s’engage à la pérenniser par un don annuel et lui léguera une partie de sa fortune à sa mort. En tout, il aura soutenu la Fondation à hauteur de 1’078’472 francs, « une somme colossale pour l’époque », raconte Muriel Faienza, responsable de la communication à la Fondation Asile des aveugles. Un an plus tard, l’établissement accueille ses premiers patients et patientes, ainsi que des élèves malvoyant-es ou aveugles. Les plus démunies avaient les consultations gratuites. C’est la générosité de donateurs et donatrices qui permettra à la Fondation de se développer : agrandissements successifs de l’hôpital, création d’un atelier de travail, d’un home pour les personnes âgées et, au 20e siècle, également d’un laboratoire de recherche.

À la mort de William Haldimand, les dons affluent après le lancement d’un appel à la population. On donne de l’argent, des livres, des bonbons, des pommes de terre, du bois, des fruits, autant de témoignages émouvants de l’attachement de la communauté à la Fondation.

Nous avons modifié l’article original pour en faire une version web.

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