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Alyssia Lohner et Claudio Fernandes travaillent à la communication et s'occupent des réseaux sociaux santé de l'Hôpital ophtalmique Jules-Gonin
Bienvu!

Les réseaux sociaux au service de la santé

Temps de lecture: 5' Posté le Par Clémentine Fitaire

L’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin à la rencontre du grand public.

Au 21e siècle, les réseaux sociaux sont devenus indispensables aux institutions de santé. Pour gagner en visibilité, bien sûr, mais aussi pour faciliter le parcours des patients et patientes, sensibiliser et donner accès à l’information.

Fort de près de 10’000 abonnées cumulées, ou « followers » comme il est d’usage de les appeler, l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin et la Fondation Asile des aveugles se sont déployés sur les réseaux sociaux pour proposer un contenu spécialisé destiné au grand public et aux profils professionnels. « «Utile», «engageant» et «informatif» sont les maîtres-mots concernant notre ligne éditoriale sur les plateformes sociales », résume Alyssia Lohner, adjointe de la responsable communication de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin. Déjà doté d’un site internet et d’un blog1 extrêmement riches en informations pratiques et institutionnelles, l’hôpital est également présent sur les réseaux sociaux, où usages et publications répondent à des besoins spécifiques. « Nous nous adaptons au ton et aux caractéristiques propres à chaque plateforme sociale, en proposant des contenus condensés, vulgarisés, plus imagés, sur des sujets aussi bien pérennes que d’actualité et qui s’adressent à tous types de publics », poursuit la spécialiste.

Sur Instagram, où la majorité des utilisateurs et utilisatrices en Suisse ont entre 25 et 34 ans2, l’image est centrale. Elle permet de délivrer des conseils pratiques (« Comment protéger mes proches de la conjonctivite ? » par exemple), de faire un focus sur une pathologie (le glaucome, la myopie, etc.) ou encore de présenter les coulisses des 90 métiers présents dans la structure, « tout en dépoussiérant l’image parfois austère que l’on peut se faire d’un hôpital ophtalmique », explique Alyssia Lohner.

Sur Facebook, où la cible est plus âgée, la positivité et l’esprit de communauté sont de mise, suivant cette idée que « La Fondation Asile des aveugles fait des miracles ». S’y succèdent les récits de patients et patientes, des conseils de prévention ou encore les campagnes de dépistages gratuits et les événements de sensibilisation. « Notre souhait est de transmettre le ton de l’atmosphère bienveillante qui règne ici à l’Hôpital ou à la Fondation », ajoute Alyssia Lohner.

Mini-séries en ligne

Premier site d’hébergement de vidéos, YouTube compile pour sa part les 75 vidéos réalisées par l’Hôpital ophtalmique. Des mini-séries, telle qu’« Ouvre les yeux », donnent la parole à des personnes atteintes de déficience visuelle. Les 26 épisodes de la série « Les yeux des enfants » répondent quant à elles à des questions très concrètes telles que « Mon enfant voit flou, pourquoi ? » ou encore  « À partir de quel âge dois-je faire contrôler les yeux de mon enfant ? »

Enfin, parmi les dernières terres conquises par l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, le fameux TikTok et ses 2,4 millions d’abonnées en Suisse3, en grande majorité des moins de 25 ans. Véritable profusion de contenus, ce réseau peut aussi être utilisé en tant que moteur de recherche. « On y trouve une quantité astronomique de vidéos traitant de santé visuelle, mais elles ne sont pas proposées par des professionnels ou professionnelles de santé, constate Claudio Fernandes, chargé de communication et publications digitales. Notre objectif sur ce réseau social est d’apporter à ce public très jeune des conseils santé d’hygiène de vue fiables et sérieux, conçus par des personnes expertes du sujet. »

« Utile », « engageant » et « informatif » sont les maîtres-mots concernant notre ligne éditoriale sur les plateformes sociales.

Alyssia Lohner

« Secrétariat » du web pour l’hôpital

L’un des principaux usages des réseaux est la possibilité de répondre, de façon quasi instantanée, aux besoins des patients et patientes. « Nous sommes une sorte de secrétariat du web pour l’hôpital, poursuit Claudio Fernandes. Par exemple, nous recevons beaucoup de questions concernant les rendez-vous, des plaintes ou des remerciements, mais aussi énormément de demandes de diagnostic, parfois de personnes à l’étranger ne bénéficiant pas, dans leur pays, de structures adaptées. Nous les redirigeons alors vers les services appropriés. »

L’interaction se fait parfois aussi entre les utilisatrices et utilisateurs eux-mêmes. Facebook accueille ainsi un groupe de patientes et patients de l’hôpital mais vivant en Italie, touchés par le mélanome de l’uvée4, un cancer oculaire. Ces personnes peuvent y échanger leur expérience personnelle et les aspects pratiques de leur prise en charge. « Les patientes et patients étrangers se mobilisent également beaucoup sur Instagram pour lever des fonds nécessaires à leur traitement ou à celui de leurs proches, ajoute Alyssia Lohner. Par exemple, parmi les 60 enfants atteints d’un rétinoblastome que l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin prend en charge chaque année, seuls quatre sont de nationalité suisse. »

Pour les autres, malgré les aides allouées par la Fondation Asile des aveugles et d’autres fondations donatrices, la logistique est parfois coûteuse. Les réseaux sociaux peuvent alors les aider à récolter des dons bienvenus, comme pour Fausto, un jeune Argentin de 6 ans, dont les parents partagent le quotidien à leurs 10’000 abonnés et abonnées. « Nous aimons également nous faire le relais d’associations qui existent autour de nos patients et patientes ou bénéficiaires, afin de leur apporter plus de visibilité. C’est dans cet esprit communautaire que nous avons voulu positionner nos plateformes », conclut Alyssia Lohner.

Alyssia Lohner et Claudio Fernandes travaillent à la communication et s'occupent des réseaux sociaux santé de l'Hôpital ophtalmique Jules-Gonin
Claudio Fernandes et Alyssia Lohner travaillent au service communication de la Fondation Asile des aveugles et de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin

Dans les coulisses des équipes soignantes

Qu’est-ce qu’un ou une orthoptiste ? Que fait un ou une photographe en ophtalmologie ? Quelles études mènent à la profession d’ergothérapeute ? Avec ses 90 métiers spécialisés, l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin jouit d’une richesse d’expertise unique. Pour les faire connaître du grand public, ces professionnelles et professionnels de santé sont régulièrement mis en avant. « Ce sont nos meilleurs ambassadeurs et ambassadrices, déclare Claudio Fernandes, chargé de communication et publications digitales. Nous les accompagnons pour qu’ils et elles communiquent également sur cette belle vitrine que peuvent représenter les réseaux sociaux. » Sur LinkedIn, plateforme professionnelle, la Fondation s’impose en référence reconnue de la santé visuelle en Suisse romande et tisse un vaste réseau de partenaires au-delà des frontières. Outre le recrutement de nouveaux collaborateurs et collaboratrices, elle y propose des actualités institutionnelles, des contenus événementiels ou encore des publications d’études scientifiques.

L’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin sur les réseaux sociaux :

Youtube : @ophtalmiquelausanne
Facebook : @FondationAsileaveugles
Instagram : @ophtalmique.lausanne
Linkedin : @fondation-asile-des-aveugles
Tiktok : @ophtalmique.lausanne

1. www.ophtalmique.ch et entrevoir.ch
2. Statista, 2024.
3. Data Reportal, 2024.
4. Facebook, « Melanoma dell’occhio : diario di viaggio ».

Nous avons modifié l’article original pour en faire une version web.

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