En direct de la policlinique
Un lieu de soins ouvert à l’ensemble de la population.
Située au cœur de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, la policlinique prend en charge toutes les personnes, quel que soit leur âge, présentant un trouble ou une maladie des yeux, sans critère d’urgence. Si besoin, elles pourront être adressées aux unités spécialisées de l’établissement ou hospitalisées.
Une policlinique est « une « clinique de la vie » qui fonctionne comme un vaste cabinet de médecine générale. La spécificité de la nôtre est d’être dédiée à l’ophtalmologie », explique le Dr Matthieu Barrali, responsable de la policlinique et des urgences de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin. Des plus jeunes aux plus âgées, toutes les personnes ayant besoin de ses services y trouvent un bon accueil. On y vient « lorsqu’on doit changer de lunettes, que l’on souffre d’une baisse de vision, pour faire un dépistage de certaines pathologies, parfois même pour un contrôle de routine », note la Dre Claire Seppey, cheffe de clinique et ophtalmologue répondante du centre ophtalmique Jules-Gonin de Rennaz. Tout individu qui a un trouble ou une maladie oculaires ne relevant pas des urgences peut venir consulter.
Soins programmés et imprévus
« Pour nous, médecins, cette diversité est vraiment intéressante », confie la Dre Seppey. Et Zoé Benza, infirmière à la policlinique de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin d’indiquer : « L’ophtalmologie est une discipline qui compte différentes sous-spécialités. Par conséquent, nous prenons en charge des situations très variées et devons toutes et tous être polyvalents. » Contrairement aux urgences, la policlinique prodigue des « soins programmés », souligne le Dr Barrali. Ce qui n’empêche pas son personnel soignant de « devoir faire face à l’imprévu, lorsque les urgences ou les unités spécialisées lui adressent des personnes pour des soins spécifiques ou si un ou une patiente fait un malaise par exemple », remarque Zoé Benza.
En pratique, les horaires sont ceux d’un cabinet médical. Il est nécessaire de prendre rendez-vous, directement ou par l’intermédiaire de sa ou son médecin généraliste.
Médecins praticiens et praticiennes, médecins assistants et assistantes, chefs et cheffes de clinique, orthoptistes, optométristes, infirmiers et infirmières, assistants et assistantes en soins et santé communautaires (ASSC), personnel du secrétariat et des dossiers patients : « Au total, près de 70 personnes travaillent à la policlinique », indique le Dr Barrali. Toutes n’y sont pas attachées à plein temps : « Les médecins qui pratiquent dans les unités spécialisées, de même que les médecins assistants et assistantes, partagent leur activité entre les unités de soins et la policlinique », précise l’expert. Diverses compétences y sont ainsi réunies.
Une centaine de patientes et patients par jour à la policlinique
« Nous disposons d’un vaste équipement pour examiner les patients et patientes », poursuit le responsable. Y compris les instruments d’imagerie, dont certains sont partagés avec les autres services de l’hôpital. « Nous avons même des photographes spécialisés en ophtalmologie, ce qui est rare », ajoute le Dr Barrali. Leurs photos, nécessaires pour certains diagnostics, sont d’ailleurs souvent plus précises que les clichés issus des scanners ou des IRM.
Une policlinique est une clinique de la vie
Dr Matthieu Barrali, responsable de la policlinique et des urgences
Chaque jour, la policlinique reçoit entre 50 et 100 patientes et patients. La plupart sont traités en ambulatoire. Toutefois, « certaines situations ou maladies nécessitent que nous adressions la personne à une unité spécialisée de l’établissement et, en cas de besoin, nous pouvons la faire hospitaliser », explique le Dr Barrali.
Les équipes se trouvent même parfois confrontées à des cas inattendus. « Un jour, un homme, suivi chez nous, s’est présenté sans rendez-vous. Comme il était dans un état confus, le personnel de l’accueil nous l’a adressé », se rappelle Zoé Benza. En consultant son dossier, l’équipe a compris qu’il faisait une crise d’hypoglycémie. Elle lui a prodigué les soins nécessaires et il a pu rentrer chez lui.

Le centre ophtalmique Jules-Gonin de Rennaz
Afin de répondre au mieux aux besoins de la population vaudoise, la policlinique de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin a ouvert, à leur demande, une consultation à la Vallée de Joux, mais également un centre à l’Espace Santé Rennaz (près de Villeneuve), adjacent à l’Hôpital Riviera Chablais (HRC), qui n’avait pas de service d’ophtalmologie. Le succès ayant été au rendez-vous, la consultation a été étendue. Au départ, celle-ci n’était en effet ouverte que le jeudi. « Depuis septembre dernier, elle l’est également le mardi et, début décembre, s’est ajouté le lundi », précise la Dre Claire Seppey, cheffe de clinique et ophtalmologue répondante du centre de Rennaz.
La médecin, aidée de ses collègues optométristes ou orthoptistes, peut prendre en charge un large éventail de pathologies, y compris celles qui sont complexes et nécessitent des bilans complémentaires. Pour cela, elle peut notamment compter sur la collaboration sur place de photographes spécialisés en ophtalmologie, notamment pour les angiographies. « Nous recevons une vingtaine de personnes par jour et notre centre est aussi ouvert aux consultations urgentes, indique la Dre Seppey. Il y a de plus en plus de demandes de la part des médecins du HRC qui souhaitent avoir des avis ophtalmologiques et nous envoient leurs patients et patientes. L’équipe est très motivée pour développer encore cette consultation générale, en l’élargissant notamment à l’ophtalmologie pédiatrique. »
Nous avons modifié l’article original pour en faire une version web.